Son corps raide
fantasme une chaleur
et un frisson violent
soulève ses vêtements
Ce n'est rien, c'est le vent
elle croit que c'est le vent
Son crâne pris en otage
d'une pensée obscène
s’entiche d'un son lent
strident comme l'acouphène
Ce n'est rien, c'est le vent
Elle croit que c'est le vent
L'enjambée salutaire
se heurte à l'immobile
elle veut hurler, se taire
redevenir gracile
Ce n'est rien, c'est le vent
elle croit que c'est le vent
Son parfum capiteux
n'encense plus la nuit
dans ses yeux charbonneux
des rivières de suie
Ce n'est rien, c'est le vent
Et elle juste devant