Ron Galella n'est pas un simple photographe, c'est un paparazzo. Témoin d'une époque à jamais révolue, il a shooté, souvent contre leur grès, des stars dont les photos ont fait le tour du monde. Jackie Onassis lui a intenté deux procès (mais lui doit un de ses plus beaux portraits), Marlon Brando, qu'il photographiait avec un casque, lui a cassé cinq dents, Sean Penn lui a craché dessus et il s'est fait cassé la gueule par les garde du corps de Richard Burton avant d'être incarcéré à Cuernavaca au Mexique. Cependant, toutes les célébrités ne lui en voulaient pas de faire ce métier peu reluisant, comme Robert Redford qui le laissait attendre à la sortie de son immeuble et l'a même autorisé à prendre des photos de sa famille. Ce ne sont pas les images en elles-mêmes qui sont remarquables, mais le portrait d'un temps et d'une caste, à une époque où la vie des people n'était pas exposée comme elle l'est aujourd'hui. Galella était une sorte de passeur entre ces personnages mythiques et fabuleux et le public. Sa technique est simple : "fast shoot, fast shoot !" a-t-il expliqué. Pas besoin de regarder dans le viseur. La beauté vient de l'intérieur lorsque la personne est surprise par son flash. Aujourd'hui, les images de Galella sont dans les collections du MoMA. Pas mal pour un simple photographe de rue.
Photos volées mais photos superbes et surtout photos cultes que vous pouvez admirer à la A.galerie de Paris lors de l'exposition "Boxing with the stars" du 12 septembre au 22 octobre.













A. galerie, 12 rue Léonce Reynaud, 75116 PARIS